Martinique

La Martinique est une île qui possède une histoire à la fois riche et complexe. Aujourd’hui réputée conviviale et attractive, cette île des Antilles peut voir son histoire subdivisée en quatre parties : la période précoloniale, la colonisation européenne, l’esclavagisme et enfin la période post-coloniale.

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Les premières traces archéologiques de l’homme en Martinique sont datées de 2400 à 1900 av JC. Cette population avait développé une culture très riche, notamment avec la production de céramique très décorée, mais elle fut décimée  par une éruption volcanique de la montagne Pelée. L'île s’est alors repeuplée progressivement avec l’arrivée d’Amérindiens, dont les « Arawaks », entre 400 et 600 après JC, et ce jusqu’à la colonisation.

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Bien que l'île ait été découverte et nommée par les Espagnols en 1499, elle reste libre de toute colonisation européenne pendant près d’un siècle. C’est en 1635 que les Français lancent une expédition pour coloniser et évangéliser la Martinique. Avec cette colonisation apparaissent les premiers moulins à sucre, et l'île devient rapidement une monoculture de canne à sucre. A la fin du 17e siècle, la production sucrière est telle que l'île devient la capitale des Antilles françaises. Cette production requérant une main d’œuvre croissante et dans le cadre de l’expansion du commerce triangulaire, de nombreux esclaves provenant des côtes d’Afrique sont alors déportés vers cette île.

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Au cours de cette période, La Martinique et plus généralement les Antilles sont rapidement perçus comme des points stratégiques ; l'île passe ainsi aux mains des Britanniques plusieurs fois au cours des guerres d’influences entre les Empires coloniaux européens, avant de redevenir définitivement française en 1814.

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En 1848, l’abolition de l’esclavage libère près de 60% de la population martiniquaise, entrainant dans la seconde moitié du 19e siècle une vague d’immigration pour remplacer la main d’œuvre. La Martinique devient alors le foyer de plusieurs communautés qui vivent en harmonie entre elles, sans tensions inter-ethniques.

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Durant le XXe siècle, l'île est secouée par plusieurs catastrophes naturelles, comme l’irruption de la montagne Pelée en 1902, qui décima 30 000 personnes dans la ville de Saint-Pierre. Par ailleurs, la Martinique s’engage au cours de la seconde guerre mondiale dans la résistance contre l’occupation allemande. En 1943, elle est alors rattachée à la France libre et devient un département français d’Outre-Mer en 1946. Dans la seconde moitié du XXe siècle, de nombreux mouvements revendiquent une indépendance totale de l’île, jusqu’en 1996 où les Martiniquais obtiennent une supposée égalité de droit complète avec les habitants de l’hexagone. Institutionnellement, l’île devient officiellement la Collectivité territoriale de Martinique le 1er janvier 2016, lui octroyant une plus grande autonomie politique.

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Depuis les années 2000, de nombreuses démarches sont mises en place dans un objectif de valorisation du patrimoine culturel de l'île, notamment avec le développement du tourisme. En parallèle, un processus de devoir de mémoire permet aux Martiniquais de se réapproprier l’histoire de l’île.. A travers cette histoire à la fois complexe et douloureuse, la Martinique est désormais une île culturellement riche et ouverte sur le monde.